Faire d'un lampadaire une éolienne : c'est le pari réussi par l'entreprise Windela, qui propose aux collectivités d'installer un éclairage autonome et écologique.

Voilà un lampadaire dans le vent. Avec son éolienne intégrée, le candélabre Windelux produit lui-même l'électricité dont il a besoin pour illuminer 25 mètres par six, la surface de référence de l'éclairage urbain. Grâce à une combinaison de deux types de pales à axe verticale (architecture Savonius et Darrieus), le dispositif démarre par vent faible (2 m/s). L'énergie cinétique du vent est transformée, grâce à une génératrice, en courant directement stocké dans les batteries enchâssées dans le mât. Lotissements, parkings, places... Tous les espaces urbains bien dégagés peuvent l'accueillir.
« Quatre heures de vent assurent quatre nuits d'autonomie », explique Yves Malard de Breizh Eolienne, bureau d'études du fabricant parisien Windela dans le grand ouest. Plusieurs collectivités (Rennes, Lorient, Saint-Malo, Quimper) seraient intéressées par cette solution d'éclairage public économique et autonome. Le festival des Vieilles Charrues l'a expérimentée avec succès l'été dernier. Une campagne de tests est menée à Pluguffan depuis novembre, qui envisage de se doter d'un Windela. « Nous envisageons d'en installer un à un endroit où il n'y a pas de lampadaire, pour nous éviter de tirer des câbles jusque-là, indique Xavier Quéméré, adjoint au maire. En plus, la surface d'éclairage est plus grande que celle d'un modèle traditionnel. »
Pas de tranchées ni de câbles électriques
Pas de tranchées ni de câbles électriques, et une subvention de 40% de l'Etat : les candélabres écologiques ont très vite séduit la municipalité de Bouvron, en Loire-Atlantique, qui en a acheté sept pour l'éclairage d'une rue menant à sa nouvelle salle de spectacle.
La vasque éclairante, composée d’une matrice de 84 diodes électroluminescentes (DEL, ou LED en anglais) assure un éclairage uniforme et deux fois moins gourmand en énergie. Elle procure une lumière dont la
température de couleur est d’environ 4100° Kelvin, soit un rendu de couleur très proche de la lumière du jour.
Un panneau photovoltaïque peut être ajouté au dessus de la vasque, pour un appoint maximum de 150 Wh par jour. Un module de contrôle électronique, l’intelligence du système, garantit l'autonomie du système : il régule la charge appliquée à la génératrice, surveille les cycles de charge et de décharge des batteries, assure l’allumage et l’extinction automatique de la vasque et arrête automatiquement l'aérogénérateur dès que le vent atteint 16 m/s.
«Windela répond à l'un des objectifs du Grenelle de l'Environnement, souligne Christian Sauzereau, PDG de Windela : adosser au réseau centralisé des systèmes décentralisés permettant davantage d'économie. »

www.windela.fr

Du vent, un lampadaire, et de la lumière

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